C'est un homme étrange que voila. Il a emprisonné son coeur dans est une tour d'ivoire,
Forteresse imprenable même sous l'assaut de tendres sentiments.
Il est plongé dans les batailles de son esprit, celles qui ne laissent pas de monuments.
Il se souvient de ses victoires les plus amères comme de ses défaites les plus glorieuses.
Son coeur se débat dans la cellule la plus froide et la plus sombre de la forteresse.
L'homme reste sourd, il ne peut libérer son coeur emprisonné
Car lui même est prisonnier.
Prisonnier dans un monde où l'espoir s'allume et s'éteint aussi vite qu'une poésie
Prisonnier de ce monde où superficiel n'est pas un vain mot.
Comment libérer un coeur quand on est soi même entravé par de lourdes chaînes ?
Il fulmine, tente de ronger les liens qui le retiennent.
Sortir, sortir de ce maudit piège,
Une telle obsession, qui fait fuir Morphée à tire d'ailes.
Les mots ne sont plus assez puissant pour triompher.
Ce n'est pourtant pas l'heure d'écrire le dernier chapitre
Ce n'est pas le moment d'aligner les mots de clôture.
Voilà qu'il entends un chant, étrange comme la Lune en plein jour.
Au début, il se refuse à l'écouter, cette voix douce comme un rayon de soleil
Chaleureuse comme du miel.
Le chant, devient de plus en plus puissant, mais toujours aussi doux.
La tour, la tour où il a enfermé son coeur commence à vaciller.
Lui même tremble d'émerveillement,
C'est le chant de la Muse, le chant de l'éternité.
Il tente de ne pas céder mais les mots rongent les fondements même de la tour.
Des lézardes apparaissent et son coeur commence à croire en une liberté inespérée
La Muse chante, chante les couleurs de la vie, les mots de l'arc en ciel.
Elle chante la douceur des fleurs du ciel, chante les oiseaux du jardin.
Ce sont les larmes de l'homme qui parachève la destruction de la tour.
Elle s'effondre dans un fracas puissant mais ne soulève aucune poussière.
Son coeur, son coeur est libre de revenir habiter l'homme
L'homme s'approche alors de la Muse, et pleure à ses pieds.
Elle, sourit, elle sait qu'elle a sauvé une âme et un coeur.
Je ne puis vous conter la fin de l'histoire
Je ne sais si l'homme et la Muse assemblèrent leurs mots et leur vie.
Je puis seulement vous dire qu'ils voyagèrent loin pour combattre les maux
Que cette histoire connaîtra de nombreux chapitres
Mais celui ci est clos, maintenant.