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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 11:41

J’ai eu la chance de rouler mercredi dans une ancienne formule Campus, sur le circuit des maisons blanches, au Mans. Ce circuit est tout proche du mythique circuit Bugatti et emprunte une petite portion du circuit des 24h.

 

C’est quoi donc une formule Campus ? C’est une monoplace d’environ 120cv pour en gros 700kg, équipée d’une boite 5 vitesses séquentielle (pour cette version ci du moins, qui n’est pas la plus récente mais qui date pas non plus de l'an 1000).

 

La formule campus...une véritable auto de course.


Voici l'intérieur, évidemment trés spartiate. Le petit écran c'est le dash board avec le compte tours, la température moteur et l'affichage du rapport de vitesse enclenché. Le levier de vitesse est sous la manette d'extincteur rouge. A gauche du dash board, les commandes de démarrage.

Rendez-vous donc pris à l’Auto Sport Academy pour une journée pleine de sensations. J’étais là bas, pour servir de « cobaye ». En effet, des étudiants au BPJEPS de moniteur de pilotage sont évalués ce jour par des professeurs de pilotage. Le B.P.J.E.P.S. (Brevet Professionnel de la Jeunesse de l’Éducation Populaire et du Sport) est un diplôme d’État. Ce diplôme permet d’exercer le métier moniteur de pilotage automobile évidemment.

Je retrouve avec moi un pilote de rallye que je connais et nous voilà donc embarqués tous les deux dans cette aventure. Nous enfilons nos combinaisons, casques et gants et… en piste ! Le maitre mot est évidemment sécurité et prudence. J'avoue que ça caille quand même dehors mais on se réchauffe vite par l'envie de rouler.

Pour les 1ers tours de roues, il s’agit avant tout de découvrir la monoplace et son environnement. Donc accélération sans forcée, slalom entre des quilles, freinage, manipulation de la commande de boite. Voilà le sujet que dois nous faire découvrir notre premier moniteur  Je ne fais pas le malin évidemment n’ayant jamais roulé dans cet engin. Le plus difficile à assimilé au début est la commande de boite séquentielle. Lors que nous voulons monter les rapports, il faut tirer (un bon coup sec) sur le levier sans débrayer, ni même lâcher l’accélérateur. Pour descendre les vitesses, il faut cette fois, pousser le levier mais débrayer et relâcher évidemment les gaz. Au début, j’ai débrayé à chaque fois, ensuite je commence à ne plus débrayer à la montée des rapports et je me force également à ne plus lâcher les gaz. Pas si facile à assimiler d’autant qu’il faut vraiment tirer un bon coup sur le levier. Les réfléxes de ma conduite "normale" sont aussi bien présents.

 

Deuxième cession de la matinée et le candidat tire un nouveau sujet : il s’agira pour moi et l’autre pilote de travailler sur le regard. Le but du jeu étant de regarder le plus loin possible pour anticiper au maximum. Un exercice qui est également utile pour la conduite de tous les jours. Il me faut donc appliquer la fameuse règle « regarder là où on veut aller, pas là où on est… » Je me plante un peu dans l’exercice n’ayant justement pas anticipé comme il fallait mais rien qui ne prête à conséquences. Le but n’étant pas de rouler comme des dingues évidemment mais d’apprendre. Je commence malgré tout à me familiariser avec la boite et la commande séquentielle.

 

Après midi, nouveau moniteur et là, on attaque une phase difficile du pilotage : le freinage. Le freinage dégressif est relativement difficile pour moi à mettre en application : il faut « taper » très fort dans les freins, puis relevé son pied sans toutefois lâcher les freins.  J’avoue que je tape pas assez dans les freins et entre mon pied mets trop de temps à passer de l’accélérateur au frein.

 

Pour la dernière cession de la journée, on continue sur le freinage mais hélas sous la pluie. Les pneus sont froids, la piste…n’en parlons pas mais j’y vais malgré tout avec toujours autant de plaisir. Le soucis, c'est que j'accélère trop fort au départ donc l'auto glisse un peu (c'est une propulsion avec roue motrice à l'arrière...). Les moniteurs m'expliquent donc comment faire un meilleur démarrage.

Là, il s’agit de découvrir le fameux « talon-pointe » qui est pour moi une méthode de freinage hyper complexe à mettre en œuvre. Il s’agit de freiner évidemment et de mettre un peu de gaz à chaque passage de vitesse au rétrogradage. N’ayant que deux pieds mais 3 pédales, vous devinez que ce n’est pas si simple…Même le pilote de rallye qui m’accompagne avoue avoir du mal avec cette technique qui demande beaucoup, beaucoup de temps avant de la maitriser pleinement. Même avec un pédalier rapproché et quelques tours d’essais, je n’y arrive pas…tant pis, j’aurais essayé. Il me faudra de longues séances d'entrainement pour y arrivé évidemment.

 

En tout cas, j’ai pris un énorme plaisir à rouler pour la 1ere fois en monoplace, c’est une expérience grisante mais qui rappelle combien je suis loin, loin d’être un pilote. En revanche, j’ai beaucoup appris pour ma conduite de tous les jours même si l’auto n’a rien à voir. Une envie ? recommencer évidemment !

La boite séquentielle est un vraiment régal lorsque nous accélérons fort jusqu’en 3éme (la consigne était de ne pas d’accélérer plus fort). A chaque passage de vitesse, nous avons l’impression que l’auto en redemande encore plus. Le risque ? Prendre trop vite confiance et donc faire des boulettes énormes. Mais évidemment les moniteurs sont là pour bien cadrer les choses.

J’espère que nous avons été de bons cobayes pour les futurs moniteurs.

 

Je tiens à remercier Sébastien Ménard (7 fois vainqueur de groupe en finale de Coupe de France des slaloms entre autre) pour cette invitation que je ne pouvais refuser. Merci à tous nos moniteurs et à Alan pour leur accueil, leur sympathie. J'ai passé une superbe journée.

 

Les deux sites de Sébastien :  http://evo.perf.free.fr/  et  http://stages-pilotage-rallye.com/


TreiZe qui se prends pour un pilote, voilà ce que ça donne. Je n'avais pas renfilé ma combinaison depuis 10ans mais quel régal ! Je nage un peu dedans vu que j'ai perdu du poids...rires !
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commentaires

A
en ce qui concerne le cafe clopes cela est bien vrai.....
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T
<br /> Mais euh...toi aussi tu t'y mets ? arf, faut vraiment que j'arrête tout ça alors si je veux pas finir en fond de câle.<br /> <br /> Doux calins ma fée anonyme ;-)<br /> <br /> <br />
G
Merci pour le compte rendu, ça donne envie, carrément envie...:-) Pourtant je maintiens que le fameux "talon-pointe", sur deux roues et avec des poignées, c'est vachement plus facile, éternel conflit entre les amateurs de 4 et les amateurs de 2. Le "voir où on va et non là où on est" est également une évidence qu'on intègre sur deux roues beaucoup plus naturellement, et qui sert sur 4.Ceci juste pour chipoter, ton compte rendu est vraiment un régal qui donne envie. Pendant que tu prenais ton cours de pilotage, nous chaussions combinaisons de mécano avec le proprio-conducteur de cet engin : http://ballovol.free.fr/photos/bagnole%20a%20dupuy.jpg, assureur dans la vie, conducteur de rallyes et courses de côte le dimanche, ami sauveteur de ma mécanique pourrie qd il a du temps, réparations à 4 mains sur fond de chiffonages entre un passionné de 4 et une passionnée de 2. Bel engin à base d'un moteur de deux roues surpuissant. Quand tu auras ralenti café-clopes, tu rempliras à nouveau ta combinaison. :-)Bonne journée, TreiZe-pilote.
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T
<br /> <br /> Ce n'est pas pour rien que les motards sont assez à l'aise lorsqu'ils débarquent dans le sport auto. N'ayant pas mon permis moto, j'ai jamais testé le<br /> talon-pointe sur ces engins là.<br /> <br /> <br /> J'ai pas encore été voir ton lien mais ça ne saurait tardé, promis.<br /> <br /> <br /> @ trés bientôt<br /> <br /> <br /> <br />