L’hiver chasse les dernières flèches de Cupidon.
Flèches tronquées qui n’atteindront pas la cible.
Le gel durcit la terre et les cœurs,
Cachant sous la neige, peut- être, une fleur.
Sous le poids des semelles du doute,
Les certitudes s’enfoncent en terre.
Sous le poids de l’amertume,
L’espoir gémit en cris sourds et obscènes.
C’est la marche en refrain de l’exilé.
Celui, qui de ses pieds et cœur nus,
Foule la tourbière de la vallée.
C’est la marche en refrain de l’exilé.
Il se repose maintenant dans le jardin.
L’Acanthe chante ici, le Sauge par là.
L’Edelweiss blanc parle aussi.
Le Millefeuille blanc lui s’interroge.
L’exilé chante pour les Lionnes,
La Pâquerette rose.
Caresse le Volubilis tricolore,
Parle du Gardénia blanc.
Sur le chemin embourbé,
L’exilé se souviendra, à chaque heures,
Du jardin de ses pensées.
Le voyage continu.